- destrier
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• 1080; a. fr. destre « main droite » (→ dextre), le destrier étant conduit de la main droite par l'écuyer quand le chevalier ne le montait pas♦ Cheval de bataille au Moyen Âge (opposé à palefroi, cheval de cérémonie). « Ça, qu'on selle, Écuyer, Mon fidèle Destrier » (Hugo) .destriern. m. Anc. Cheval de bataille.⇒DESTRIER, subst. masc.MOY. ÂGE. Cheval de bataille, p. oppos. au palefroi, cheval de parade. Bastien s'était redressé comme le vieux destrier de bataille qui entend retentir le clairon (PONSON DU TERR., Rocambole, t. 1, 1859, p. 320) :• Laissés pour morts tous deux, le destrier couvrant son maître, ils furent trouvés après une nuit d'hiver chargés tous deux d'un manteau de neige et baignés d'une mare de sang.VIGNY, Mémoires inédits, 1863, p. 46.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694, 1718 puis 1762-1932. Étymol. et Hist. Ca 1100 destrer (Roland, éd. J. Bédier, 479). Dér. de l'a. fr. destre « main droite » (cf. dextre) (l'écuyer menait le destrier de la main droite); suff. -ier. Fréq. abs. littér. :35. Bbg. BONAN GARRIGUES (M.), ÉLIE (J.). Essai d'analyse sémique. Cah. Lexicol. 1971, n° 19, pp. 76-77. — FRAPPIER (J.). Les Destriers et leurs épithètes... Paris, 1959, pp. 85-104. — LEW. 1960, p. 239.
destrier [dɛstʀije] n. m.ÉTYM. 1080; de l'anc. franç. destre, main droite (→ Dextre), le destrier étant conduit de la main droite par l'écuyer, quand le chevalier ne le montait pas.❖♦ Didact. (dans un contexte médiéval). Cheval de bataille (par oppos. au palefroi).1 Çà, qu'on selle,Écuyer,Mon fidèleDestrier.Mon cœur ploieSous la joie,Quand je broieL'étrier.Hugo, Odes et ballades, Ballade XII.2 L'Empereur étonné, se jetant en arrière,Suspend du destrier la marche aventurière.A. de Vigny, Poèmes antiques et modernes, « Le cor ».3 Ils ont laissé mulets et palefrois, ils montent sur les destriers et chevauchent en rangs serrés.Bédier, la Chanson de Roland, LXXIX, p. 79.
Encyclopédie Universelle. 2012.